RÉMI QUIRION, SCIENTIFIQUE EN CHEF DU QUÉBEC, LUC SIROIS, INNOVATEUR EN CHEF DU QUÉBEC, SYLVIE PINSONNAULT, PREMIÈRE VICE-PRÉSIDENTE, STRATÉGIES, INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT DURABLE.
En ouverture du Sommet des accélérateurs, organisé par le Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec, Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, Luc Sirois, Innovateur en chef du Québec et Sylvie Pinsonnault, première vice-présidente stratégie, innovation et développement durable chez Investissement Québec ont abordé les enjeux et les perspectives concernant le déploiement de la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation (SQRI2) 2022-2027.
Trois thèmes majeurs sont ressortis de cette discussion : le rôle de l’innovation, les structures à mettre en place et l’importance de la collaboration dans l’accompagnement.
Accélérer l’innovation pour un avenir prometteur
«Découvrir, inventer et commercialiser : c’est le cycle vertueux à favoriser et à concrétiser dans toutes les régions du Québec,» lance d’emblée Luc Sirois.
Pour Sylvie Pinsonnault, le cercle vertueux de l’innovation doit créer de la richesse pour tout le monde. Pour y arriver, les entreprises du Québec, nos chercheurs, mais surtout les gens qui investissent doivent valoriser davantage la recherche fondamentale et l’innovation. «Au bout du compte, on veut que le Québec se démarque à l’international comme un des meilleurs endroits pour faire de la recherche, innover, commercialiser et avoir un succès qui se traduit en parts de marché,» précise-t-elle.
Puis, Rémi Quirion souligne qu’il y a un réel intérêt pour l’innovation et la science participative au Québec. Selon lui, l’envie de travailler en collaboration se fait sentir chez les étudiants, les entreprises et même les citoyens. C’est là que la SQRI2 embarque. Pour changer une culture, ça prend du temps et une stratégie. Également, les jeunes chercheurs ont «une volonté de faire les choses différemment, que ce soit dans leur carrière académique ou vers des parcours entrepreneuriaux,» continue-t-il.
Des structures pour faciliter l’innovation
L’engouement d’accélérer l’innovation se perçoit par l’ambition de créer des zones d’innovation. Soutenues par le gouvernement du Québec, ces zones visent à rassembler des startups, des chercheurs de grand calibre, des accélérateurs, des entreprises déjà établies et des entreprises étrangères.
«Le but c’est de concentrer les cerveaux et de créer les conditions favorables pour devenir un chef de file mondial en bonifiant et solidifiant la chaîne de valeur », précise Sylvie Pinsonnault au sujet des zones d’innovation. Selon Luc Sirois, l’innovation ne passe pas seulement par la création de zones, mais par une collaboration dans l’écosystème d’innovation à créer des maillages entre les compagnies établies dans leur communauté et des startups.
Améliorer l’écosystème d’accompagnement
Au sujet de la collaboration, le trio croit que l’écosystème d’accompagnement québécois a passé une phase de croissance importante, mais, qu’après avoir gagné en maturité, celui-ci doit être plus efficace.
Pour y arriver, Luc Sirois croit qu’il faut être encore plus proactif pour faciliter l’émergence de plus de projets entrepreneuriaux. Selon lui, «la création de nouvelles entreprises est en baisse au Québec ». Miser sur les programmes et les services qui aident vraiment les entrepreneurs tout en minimisant les irritants administratifs doivent être la priorité selon l’innovateur en chef.
Enfin, Sylvie Pinsonnault termine par un souhait : « ce que j’espère c’est que nous allons développer encore plus l’aspect collaboratif et complémentaire entre les acteurs de l’accompagnement pour donner aux entrepreneurs ce dont ils ont besoin». Après tout, la compétition n’est pas parmi nous, elle est dans le monde, conclut-elle.