Adjointe au Président-directeur général, Pôle d’Innovation, d’intelligence artificielle et de Projets, direction générale, Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Membre du conseil d’admisnistration, Conseil de l’innovation du Québec. Membre du conseil d’administration, Quartier de l’innovation en santé. Chercheuse professionnelle de la santé, Axe Carrefour de l’innovation, CRCHUM. Professeure associée, Département d’entrepreneuriat et innovation, HEC Montréal.
L’offre de santé doit aussi évoluer pour être en adéquation avec ces derniers. Ainsi, innover c’est de se dire au quotidien : comment puis-je mieux répondre aux besoins des patients, des citoyens ou des travailleurs dans nos communautés et améliorer leur vie? Cette question s’applique peu importe le secteur d’industrie dans lequel vos œuvrez. Quand j’ai commencé ma carrière comme orthophoniste, j’ai rapidement vu la force des connaissances et de l’innovation générées par la recherche ou le changement des façons de faire qui, traduites dans la pratique, améliorent la santé des patients. À l’époque je ne savais pas que c’était cela l’innovation : amener une amélioration durable, soit incrémentale ou disruptive, pour créer des bénéfices tangibles pour les patients, les équipes et les communautés.
L’innovation peut émaner des changements de pratiques, des technologies ou de la recherche par les personnes œuvrant sur le terrain, comme au CHUM, par les communautés locales et les entrepreneur.es comme au Quartier de l’innovation en santé, qui sont le plus proches des défis locaux. Étant membre du conseil de l’innovation du Québec, je suis témoin d’excellentes initiatives régionales d’entrepreneures qui trouvent de nouvelles façons de faire pour contrer leurs défis locaux.
De plus, l’innovation en mode ouvert, au-delà des silos disciplinaires, organisationnels et de pays est aussi inévitable, car les problèmes d’aujourd’hui sont de plus en plus complexes. Par exemple, la pénurie de main d’œuvre et des talents ne diminueront pas. Comment les industries manufacturières ou le réseau de la santé peuvent-ils réfléchir au-delà de leurs organisations pour partager les talents?
Qu’en est-il des données et de l’intelligence artificielle (IA)? Les données décrivent des besoins, des caractéristiques, des préférences des personnes ou le fonctionnement d’une organisation. Nous ne pouvons innover sans donnée, car l’innovation part d’une définition des besoins. Ainsi, toute organisation se doit d’avoir une stratégie responsable de la donnée pour bien comprendre ses clients et son environnement dans le but ensuite de l’améliorer par des modèles d’intelligence artificielle qui permettent, par exemple, une optimisation des ressources ou un diagnostic ou traitement précoce. Pour amener les personnes à innover, une forte culture et capacité à innover par les acteurs de notre société est essentielle. Celle-ci débute par un engagement personnel et collectif d’améliorer la vie des personnes et changer le monde, une action à la fois, à son niveau. C’est mon leitmotiv personnel. Un engagement des Québécois.es de se dire u quotidien, comment puis-je améliorer le Québec d’aujourd’hui et se préparer à demain? Ensemble, innovons pour améliorer nos communautés.
